Régulation du secteur laitier Dacian Ciolos pose les bases du nécessaire débat avant la fin des quotas
A l'occasion de sa visite au salon de l'agriculture à Paris, le commissaire européen à l'Agriculture a posé les bases du débat qui doit s'engager en matière de régulation du secteur laitier d'ici la fin des quotas, fin mars 2015.
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« Malgré le paquet lait et la réforme de la Pac, nous n'avons pas fini de discuter de la régulation laitière, a-t-il déclaré. L'importance de la production laitière dans de nombreuses régions européennes mérite une attention particulière dans les débats entre le Parlement, le Conseil des ministres de l'Agriculture et la Commission. »
Dacian Ciolos estime que le Conseil des ministres européens de l'Agriculture doit rapidement répondre à deux questions majeures d'un point de vue politique. « Avons-nous des outils suffisants pour gérer l'avenir du secteur laitier après les quotas ? Si non, jusqu'où doit-on aller pour accompagner les exploitations en cas de crise ? »
Le "paquet lait" doit-il être complété ?
En cas de surproduction, « de nombreuses exploitations compétitives et rentables en situation normale se retrouveront fragilisées et risquent de disparaître », convient-il. Faut-il une attention particulière pour ces dernières ? Ou « doit-on prendre le risque de les laisser disparaître parce qu'elles ne sont finalement pas compétitives ? » Le commissaire souhaite une réponse rapide des ministres de l'Agriculture.
En cas de crise, l'UE doit-elle soutenir les exploitations fragilisées ?
En fonction des conclusions que dégageront les ministres dans les prochains mois, Dacian Ciolos proposera de nouvelles solutions de gestion de crise.
Dacian Ciolos a par ailleurs soulevé la question de la responsabilité à imputer aux entreprises et exploitations « qui décideraient d'augmenter la production » mais qui ne trouveraient pas le débouché nécessaire. En clair, avant toute situation de surproduction déstabilisant le marché, le commissaire veut une réflexion sur la responsabilisation individuelle ou collective de ceux qui auront contribué à cette déstabilisation.
« En fonction des réponses politiques apportées par les ministres, il faudra aller plus loin, ou pas, dans les outils de régulation. »
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